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parfait des avertissements, si l’on s’en rapporte à ce paradoxe : l’odeur des vertus et l’odeur des vices, dont réellement le chien sera le meilleur juge.

En plus des jeux destinés à assouplir les membres, à dresser le cœur au courage, à l’observation, au calme rationnel devant le péril, les jeunes Princesses apprenaient tout ce que comporte l’éducation la plus raffinée, la plus solide et la plus artistique. Et ces semences tombaient en bon terrain, car il était impossible de rencontrer des jeunes filles mieux cultivées. Elles savaient l’allemand, l’anglais, le français, l’italien, le grec.

La Princesse Elisabeth avait, à un tel degré, le don des langues que, jusqu’à la fin de ses jours, elle continua l’étude des dialectes étrangers et parvint même à parler purement l’arabe et le hongrois qui est la plus difficile des langues, car elle n’a de rapports avec aucune autre.

La Duchesse Ludovica élevait ses enfants dans la plus solide piété. Elle leur inculqua si bien l’amour du devoir que toutes les quatre, à travers leurs vies différentes, mouvementées et tragiques, surent donner