Page:Gouraud d’Ablancourt - Madame la Duchesse d’Alençon intime, 1911.djvu/177

Cette page n’a pas encore été corrigée

Une des jeunes filles vendeuses se trouvait auprès de Madame la Duchesse d’Alençon, Elle vit le danger et s’écria : — Madame, partons, vite, vite ! (1). — Pas encore, laissons aux visiteuses le temps de sortir. Mais épouvantée, la jeune fille suppliait : — Venez Madame, il faut venir bien vite. Et cherchant à l’emmener sans y parvenir, elle-même se sauva entraînant sa mère, la Comtesse de.Riançey, qui fut horriblement brûlée et ne dut la vie qu’à un valet de pied, qui la dégagea d’un amas de cadavres. Le Baron Tristan Lambert, dont la présence et le courage dévoué se placent toujours auprès de la famille Royale, unit tous ses efforts à ceux des sauveteurs mais en vain, la volonté divine laissait s’accomplir 1’ « œuvre ». L’entrée était obstruée, l’affolement était tel que la plupart des vendeuses ne s’occupaient que d’elles-mêmes, sauf la sublime Princesse qui s’écriait : « A genoux, et ensemble, faisons notre prière ». Sa voix se perdait dans le bruit, de nou- (1*) C’était Mademoiselle Yvonne de Riancey