qu’il tendit la main et renferma dans son bureau, après les avoir soigneusement étiquetés, les bijoux offerts.
« Ma sœur va vous conduire, mon enfant, reprit-il, il faut dès ce matin vous présenter chez la directrice de la maison d’éducation où vous devez être engagée. Je voudrais aller avec vous, mais je suis si vieux que je vous prie de m’excuser. »
Mme Rozel se fit un plaisir de rendre service à cette généreuse créature qui avait soigné son fils pendant la guerre. Elle lui ouvrit les bras. Elle eût voulu la garder chez elle, lui rendre un peu le bien fait autrefois au blessé français, mais, courageuse et fière, la jeune femme imposa silence à ces offres et accepta seulement l’indication des adresses nécessaires.
Les deux femmes et Henri, nous lui conserverons désormais son nom francisé, prirent ensemble l’omnibus de la barrière des Ternes à l’avenue Friedland, et en route Michelle demanda des nouvelles du missionnaires.
« Georges, répondit la mère, est dans les îles des mers de Chine, il vit chez ses chrétiens, ce qui est loin d’être confortable, mais il a de grandes consolations. Tenez, j’ai là dans ma poche sa dernière lettre, voulez-vous la lire ? précisément, il parle de vous. »
Michelle prit le papier.