traire ; vous allez vous rendre sans moi dans votre pays.
— À Paris ?
— Plus loin. Votre grand’mère vous demande.
— Grand’mère est malade !
— Elle est âgée, elle désire embrasser sa petite-fille ; il faut partir aussitôt que possible et sans moi, qui aurais tant voulu être près de vous à cette heure, peut-être douloureuse.
— Mon Dieu, gémit Michelle, grand’mère va mourir ! El les enfants, Hans, restent ici sans l’un de nous ?
— Pour cela, n’ayez aucune crainte, leur tante les aime tendrement, elle aura soin d’eux à tout instant.
— C’est vrai, elle les aime, et c’est même le seul point par lequel je m’attache un peu à elle.
— J’aimerais, reprit Hans, que vous vous fissiez accompagner de votre fidèle Minihic et d’une femme de chambre.
— Minihic suffira. Je pars à l’instant. Veuillez me faire conduire à la gare et m’indiquer un itinéraire. »
Michelle avait toujours été courageuse et résolue ; en quelques minutes, elle prépara, son voyage, fit prévenir les domestiques de ses enfants auxquels elle fit ses recommandations, appeler Minihic, et, toutes choses arrangées, elle se rendit chez sa belle-sœur.