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Paraît le légat, et alors commence la grande scène qui termine le troisième acte.

Le légat tient en main la bulle du Saint-Père :


Au nom de Clément VII, pontife souverain…


Le roi, poussé à bout, ordonne qu’on ouvre les portes du palais et qu’on fasse entrer le peuple :

Vous plaît-il recevoir des lois de l’étranger ?
Non ! Jamais !
Vous convient-il qu’un homme
Dont le vrai pouvoir est à Rome
Sur mon trône m’ose outrager ?
Non ! Jamais !


Et le roi se proclame chef de l’Église d’Angleterre ; et pour sa femme il prend Anne de Boleyn, marquise de Pembroke ! Toute cette scène, magistralement conduite, se termine par un grand et pompeux ensemble :


C’en est donc fait ! Il a brisé sa chaîne !


ensemble dont le thème est le chant national, exposé par le prélude d’introduction qui sert d’ouverture.

Le quatrième acte est aussi divisé en deux tableaux, dont le premier est la chambre d’Anne de Boleyn. Au lever du rideau, quelques musiciens exécutent en scène un gracieux divertissement dansé, pendant lequel Norfolk et Surrey se livrent à un a parte très ingénieusement combiné avec la musique de danse.

La scène suivante, entre Anne et Don Gomez, contient un charmant cantabile chanté avec beaucoup d’expression par M. Dereims.

Un dialogue entre le roi et Don Gomez termine ce premier tableau.

Le second tableau représente une vaste pièce des appartements de la reine Catherine, reléguée au château de Kimbolton. Toute cette fin de l’œuvre de M. Saint-Saëns est absolument d’un maître ; le souffle des chefs-d’œuvre a passé là.

Le monologue de la reine est d’un accent de douleur, d’une expression, d’une vérité de déclamation admirables.

La reine distribue ensuite, comme souvenirs, aux femmes qui l’entourent, quelques-uns des objets qui lui ont appartenu. Cette toute petite scène intime est très grande par le sentiment profond