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travail dans des conditions un peu plus sérieuses que dans une maison qui ressemblait plutôt à un asile qu’à une école. On me fit donc entrer comme interne dans l’institution de M. Letellier, rue de Vaugirard, au coin de la rue Férou. À M. Letellier succéda bientôt M. de Reusse, dont je quittai la maison au bout d’un an pour entrer dans la pension Hallays-Dabot, place de l’Estrapade, près du Panthéon.

Je me rappelle M. Hallays-Dabot et sa femme aussi clairement, aussi distinctement que si je les avais devant les yeux. Il est difficile d’imaginer un accueil plus affectueux, plus bienveillant, plus tendre que celui que je reçus d’eux ; j’en fus tellement touché que cette impression suffit pour dissiper instantanément toutes mes craintes, et pour me faire accepter avec confiance cette nouvelle épreuve d’un régime pour lequel je m’étais senti une répugnance insurmon-