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mon oreille avait eu à souffrir, je demandai à ma mère :

— Maman, pourquoi donc la basse d’Urbain est-elle si fausse ?

Je ne me rappelle pas quelle fut sa réponse, mais, à coup sûr, elle a dû s’égayer de la naïveté de ma question.

J’ai dit que mon frère avait une très jolie voix : outre que j’ai pu en juger plus tard par moi-même, je l’ai entendu dire à Wartel, qui avait souvent chanté avec lui à la chapelle royale de Versailles, et qui, après avoir été à l’école de musique de Choron, fit partie de la troupe de l’Opéra du temps de Nourrit, et acquit ensuite, dans le professorat, une grande et légitime réputation.


En 1825, ma mère tomba malade. J’avais, à cette époque, près de sept ans. Son médecin, depuis plusieurs années, était le