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Il ouvrit de grands yeux, et, me regardant fixement :

— Où diable avez-vous pris cela ? dit-il.

— À l’une de vos répétitions, lui répondis-je.

Il n’en pouvait croire ses oreilles.

L’œuvre total de Berlioz est considérable. Déjà, grâce à l’initiative de deux vaillants chefs d’orchestre (MM. Jules Pasdeloup et Édouard Colonne), le public d’aujourd’hui a pu connaître plusieurs des vastes conceptions de ce grand artiste : la Symphonie fantastique, la symphonie Roméo et Juliette, la symphonie Harold, l’Enfance du Christ, trois ou quatre grandes ouvertures, le Requiem, et surtout cette magnifique Damnation de Faust qui a excité depuis deux ans de véritables transports d’enthousiasme dont aurait tressailli la cendre de Berlioz, si la cendre des morts pouvait tressaillir. Que de choses pourtant restent encore à