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loi du progrès, de ce perpétuel devenir qui semble diriger vers une finalité mystérieuse le mouvement de la création, et dont les phases diverses ont pu être ramenées aux trois aspects généraux qui ont reçu le nom de règnes, et qui désignent les trois manifestations les plus tranchées de la vie sur le globe.

Cependant, tout n’était pas dit encore, et l’histoire de la terre ne devait point s’arrêter à ces trois premières formes de la vie. Un quatrième règne, le règne humain, — puisque la science même m’autorise à l’appeler ainsi, — allait prendre possession de ce domaine qui s’ignorait.

L’énorme travail d’évolution, le prodigieux effort d’enfantement à travers lequel se déroule le plan de la pensée créatrice, l’homme allait le reprendre au point où l’avaient amené ses devanciers, et le conduire, en exerçant de plus nobles fonctions,