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Sur quelles ruines nous nous reverrons !… Elles ont séparé nos corps, mais non pas nos cœurs ; bien au contraire ! il semble que ce rude et sévère apprentissage doive nous rapprocher plus du centre de tout ce qui est vrai, solide et sûr dans la vie. Je vous envoie donc à tous un cœur plus tendre et plus attaché à travers l’absence qu’il ne l’a jamais été dans des temps meilleurs ! Tous, nous serons plus pénétrés de nous revoir que si nous ne nous étions pas quittés. J’embrasse chacun de vous, Berthe, le cher Pi, nos amis, du meilleur de mon cœur.

                   CHARLES GOUNOD.


XV

         Le 25 décembre 1870.
    Mon Édouard,

C’est un triste jour de l’an que celui que nous allons traverser si loin les uns des