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puis tu ne sais pas la nouvelle que j’ai reçue à propos d’Urbain : elle m’a donné d’abord une fameuse alerte de joie, et puis à la fin du paragraphe un affreux renfoncement ; il s’agissait tout bonnement pour lui du voyage en Sicile et à Rome ; mais c’est tombé dans l’eau, et voici comment.

M. le marquis de Crillon, qui a toujours porté beaucoup d’intérêt à notre famille, avait l’intention de s’adjoindre pour son compagnon de voyage en Sicile un artiste distingué, ayant fait de bonnes études, enfin un homme sérieux. Bref, il avait pensé à Urbain. Il arrive donc à la maison un jour, et fait à ma mère la déclaration de ce projet ; ma mère le remercie de cette extrême bonté, lui en exprime toute sa reconnaissance, en parle à Urbain lorsqu’elle le voit. Urbain, après avoir vite et mûrement réfléchi, se décide, et va donner sa réponse affirmative à M. de Crillon. Ensuite, lorsqu’il