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quitté la rue de l’Éperon, et elle était venue s’installer rue Vaneau, sur la paroisse dite des Missions étrangères, dont l’église fait le coin de la rue du Bac et de la rue de Babylone, et où m’attendait le nouveau poste que j’allais occuper pendant plusieurs années.

Le curé de ladite paroisse, l’abbé Dumarsais, avait été autrefois mon aumônier au lycée Saint-Louis. Il avait succédé, dans la cure des Missions, à l’abbé Lecourtier. Pendant mon séjour à l’Académie de France à Rome, l’abbé Dumarsais m’avait écrit pour me demander d’être, à mon retour à Paris, organiste et maître de chapelle de sa paroisse. J’avais accepté mais en posant mes conditions. J’entendais ne recevoir d’avis, encore moins d’ordres, ni du curé, ni de la fabrique, ni de qui que ce fût. J’avais mes idées, mon sentiment, mes convictions : en un mot, je serais le « curé de la musique » ; sinon, non. C’était radi-