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Les recherches et les observations de MM. Baillet, Lafosse et Prince, ont démontré que le cœnure ou un cestoïde, ayant avec lui une grande ressemblance, peut se développer dans le tissu cellulaire du lapin domestique. Pourquoi ne pourrait-il pas arriver que, déposé par le système circulatoire dans les sinus, au lieu d’aller dans le cerveau, il se développe dans les premiers ; dans ce cas, la compression au lieu d’être directe se ferait par l’intermédiaire de la lame osseuse interne des sinus. L’opinion de Gelé pourrait donc être fondée, de sorte qu’il serait bon de le vérifier.


À quoi sont dus les symptômes du tournis ?


La plupart des vétérinaires pensent que les symptômes résultent de la compression et de l’irritation que la présence du ver détermine sur le cerveau.

D’après M. Duvaisne, les têtes, qui sont greffées sur la vésicule, sont exsertiles, quoique leur déhiscence se fasse en dedans. Ces têtes, d’après lui, s’allogent par intervalle piquent la substance cérébrale et donnent naissance aux symptômes et au tournoiement.

Nous sommes portés à croire que la piqûre des têtes du cœnure occasione les symptômes ou plutôt les troubles cérébraux, mais non le tournoiement. Celui-ci, d’après nous, est plutôt dû à la compression exercée par les hydatides sur un des hémisphères latéraux. L’animal cherche à se soustraire à une pression, faisant l’effet d’un poids assez lourd du côté où siége l’hydatide ; de là le tournoiement du côté correspondant au siége du ver, lorsque celui-ci est à la partie supérieure et sur les lobes cérébraux.