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Un sein pendant n’est pas un aguichant appât mais une NÉCESSITÉ

Bien sûr : « L’armure de poils ne suffit pas. »

Car songez à tous ces désarmés qui coulent dans les rues déguisées en vingt-quatre juin… la laine ne protège pas des clous cloués dans les tibias… car les chiens n’entendent pas la Prière pour l’indulgence

Et ce sera pourtant demain vos enfants de chiennes qui auront les coups portés bas dans les tibias alors que vous, vous jetterez vos regards de grands-pères comme des draps mouillés pour taire l’incendie dans nos mots-tempêtes-obus.

« Une rose avait pleuré et des hommes avaient connu la tempête dans leur poitrine. » Un enfant a été écrasé… par la colère… et au bout de leurs poings.

le sang est tombé comme tempête qui crève

à nouveau sortir le cri du bois comme bête traquée et forger la colère dans les cœurs des campagnes

et l’homme seul expirer au bout de sa colère vaine dans le fossé sans pitié

« Un cor avait appelé Roland » et les cloches aux clochers des églises jadis (1837) ont appelé les Patriotes au combat

« les pointes de lances en rangs serrés » n’ont servi qu’à grossir la flambée

et nous, on nous dira que la Rébellion est entrée en nous jusqu’aux os jusqu’à tache-d’huiler l’écran de nos rêves collectifs…