Prenez putain et comptez tous ses os
un soir peut-être comprendrez-vous que i’ostie roule dans la direction folle des ponts bleus qui coulent versent et croulent, boulent hersent et roulent, houlent percent et boulent dans les eaux du Saint-Laurent
maintenant consentez à partir à marcher au martyre de la raisonneuse
nous nous retrouverons tous au même coin de rue
vos conforts confortables qui coulent dans les bords futaisés des cris dévastés par les lâches cravaches : mangez sacraments vos langues de cochon conservées dans le formol, avec les bébés mal-venus de l’Hôpital Saint-Vincent de Paul
oui la liberté est un grand cri dans les côtes depuis que la terre est monde
la liberté se bave dans les crachats des rues et des ruelles qui convergent vers McGill
la liberté est cervelle brûlée sur le pavé étroit poêle froid
la liberté utopie quand elle fait désespérer de l’impossible et fait croître le possible jusqu’au cri-unisson d’une foule en délire
je-il ici est un prétexte, un graal poétique… prétexte à dégorgianter comme savant qui cherche l’impossible en l’appelant « Dieu » ou « Chien, come in »
c’est comme en prendre à deux mains dans la nuit des étoiles ou des moustiques
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