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6 ZAMORE ET MltfZ A^ ; * Z A M 6 R E# ; -’^PfrK Cette différence eft bien peu de chdfe > ,ellr n’exirte que dans la couleur mais le* avantages qu’ils ont fur nous (ont imrnenfes. L’an lëi a mis au-dofïus de la nature ; Tinflruftion en a fait de| Dieux f & nous ne fommes que des hommes» Ils fe fervent de nous dans ces climats comme ilf le fervent des animaux dans les ,leu0. Ils font venus cKez nous , fe (ont empares de «os terrés , de nos fortunes » & nous ont fait efclayës f^ur récompenfe des richeffes qu’ils nous opt ravies} ce font nos propres champs qu’ils moiflonhent, & ces moiflbns font arrofées de nos fueurs & d© nos larmes. La plupart de ces maîtres barbais nous traitent avec une cruauté qui fait frémit la nature ; notre efpèce trop malheureufe s’eft ha^ bitucs à ces châtimens. Ils fe gardent i)ien .de nous inrtruire ; ii nos yeux venoient à $>uVrijr > nous aurions horreur de l’état où ils nQm ont ré* duits , & nous pourrions fecouer un jôug aùlïï cruel que honteux. Mais efl-il en noue pouvoir de changer notre fort ? L'homme avili J>^r V^f- clav.ige a perdu toute fon énergie , & les plus abrutis d’entre nous font les moins nràlheureu^ JYi témoigné toujours I ? même zèle à mon maître y & je me fuis bien g*rdé de faire confloitrô tt>a feçon de penfer à mes camarades. M I R Z A. Que je voudrois favoir tout ce que tU ;;fài»î : ;’^tt’ rn’ir.Aïuiras , n’efl-ce pas , mon ami > ZAMORE. Oui » ma chère Mir» , je t’apprendrai tpuî

que je fais.