sort. Et si les Françaises, un jour sont désignées à la postérité, peut-être ma mémoire lui sera-t-elle chère. J’ai tout prévu, je sais que ma mort est inévitable ; mais qu’il est glorieux, qu’il est beau pour une âme bien née, quand une mort ignominieuse menace tous les bons citoyens, de mourir pour la patrie expirante ! Je n’accuse directement personne ; mais enfin que ferez-vous, que deviendrez-vous, hommes de sang, si les départemens s’élèvent contre Paris, et s’arment pour la défense des dépots sacrés qu’ils vous ont confiés dans la personne de leurs mandataires ? vous exaspérez le peuple qui, dans son aveuglement, ira les immoler et satisfaire à votre vengeance ; mais échapperez-vous, après ce crime à ce peuple revenu de son égarement, à ce retour de l’opinion publique, sur laquelle vous avez échafaudé vos criminelles espérances ? Non. Je crois le voir, ce peuple, tel qu’on nous peint l’être suprême au jugement dernier, terrible dans sa justice, vous demander compte du sang que vous lui aurez fait verser, et du péril éminent où vos fureurs l’auront entrainé. Ah ! s’il en est temps encore, hommes égarés (car je ne puis m’adresser qu’à ceux qui n’ont que la tête perdue ), mettez un frein à vos haines et à vos vengeances ! Pour ces
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