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& de l’Etat qu’il faut prononcer : mais en prononçant, il faut les unir & les accorder, & si vous les divisez, vous les perdez tous deux. Je sais que dans un temps heureux les maximes de l’Etat sont différentes de celles du public, & que la politique du Gouvernement ne permettroit point aucune observation relativement à ses administrations ; mais devenu plus humain que politique, plus sage que vain, il écoute & reçoit avec plaisir les avis de chacun, quand ils ne tendent qu’au salut général. Le premier instant des têtes citoyennes produit quelquefois les plus grands revers ; mais leur retour sage & salutaire répare bientôt un instant de fermentation. Tel qu’on voit actuellement les Arrêtés du Parlement. Le mal s’est empiré par trop de zèle, mais ce mal peut se réparer par ce même zèle. Unissez-vous donc, Messieurs, & ne perdez point de vue l’impôt volontaire, & quel foible que soit l’Auteur dans ses rayons de lumières, ils n’en sont pas moins utiles pour le bien de la France. Souvent les