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& qui caractérise la bonté & l’esprit de cette Princesse.

Assise sur le Trône, adorée du plus vertueux des hommes & du meilleur des Rois ; son humanité bienfaisante la fera venir au secours des malheureux ; privés de force, d’asyle, & du nécessaire, elle sera sans cesse l’appui des vieillards, la consolation des veuves & des orphelins.

O Reine toute puissante ! & vous Roi des François, on vous a fait un faible récit des maux de vos Peuples ; on vous peint leurs peines, leurs misères, leurs chagrins, avec des couleurs favorables ; on évite l’occasion de vous affliger, &, pour soulager vos sujets, il faut vous affliger de leurs maux. La détresse de vos Finances vous fait éprouver quelques contrariétés ; vous souffrez, parce que vous êtes instruits que votre Peuple n’est point heureux. Point heureux ! Ah, Sire ! entre le bonheur & le malheur il y a une situation soutenable, & c’est celle où vous croyez votre Peuple ; mais celle qui