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fendu, pour le bonheur du monde, de s’y livrer avec prétention. D’après ces principes, vous pouvez hasarder de donner un extrait de votre vie, qui ne pourra qu’être accueilli, & ce fera le cas de dire : Qu’importe le tems, si le récit est intéressant, comme je n’en doute pas, Secondez donc, Madame les vœux de l’Auteur, ne dussiez-vous donner que l’époque de votre rencontre avec le Marquis de Flaucourt. Pour moi personnellement, je vons saurai gré de cette complaisance.

J’ai l’honneur,&c.


LETTRE IV.

De L’AUTEUR au COMTE de **.

MONSIEUR LE COMTE,

Madame de Valmont, qui ne me flatte pas, & qui me dit, avec franchise, ce que je me suis dit cent fois à moi-même, meplaît inifniment ; & si mon amour-propre ne me permet pas de convenir que je suis décidément folle, ma raison me force d’approuver ceux qui ne me croyent pas