Page:Gouges - Oeuvres de madame de Gouges - 1786.pdf/33

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

quelle société d’hommes peut-on désormais trouver cette sensible piété, cette tendre humanité ? On s’écrie tous les jours, . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .


.LETTRE PREMIERE.

VOTRE Mémoire, & ce que vous m’avez révélé, Madame, sur la famille du Marquis de Flaucourt, m’a fourni un sujet théâtral que j’ai traité, d’après votre consentement. Je ne doute pas que ce sujet ne soit fort intéressant pour le Public ; mais il le deviendioit davantage, si vous vouliez tracer vous-même les événemens qui ont causé vos malheurs. Ce tableau pourra faire disparoître les défauts qui se font glissés dans mon ouvrage. Il faut vous prévenir, Madame, que le Comte de ***, doit vous solliciter vivement, pour que vous m’accordiez cette grâce ; votre secret est le mien, & vous devez être bien sûre que je ne vous trahirai point. En mettant au jour les sujets d’indignation qu’une famille ingrate a fait naître dans votre ame, vous