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l’entrepriſe, & prétendirent qu’il valoit mieux que je fiſſe l’amour que des livres. J’aurois pu les en croire s’ils avoient été en état de me le perſuader. Ils ne pouvoient m’offrir que des vices & des ridicules, je n’aime que les vertus. Cette morale & cette critique ne me corrigèrent pas, je continuai d’écrire.

On agita la queſtion des vœux arrachés aux jeunes gens des deux ſexes : cette queſtion m’inſpira mon Drame des Vœux Forcés. Tous les Prêtres qui ſe ſont diſtingués ſur cette matière me fournirent les moyens d’établir le caractère du Curé de mon Drame. J’arrachai une plume de l’aîle de chacun. L’éloquence & l’érudition de MM. Taleyrand, Seyès, & ſur-tout la pureté religieuſe de M. l’Abbé Goutes, me donnèrent de quoi m’étendre ſur ce caractère. L’Abbé Maury a bien plus d’eſprit que mon Grand-Vicaire. Victime du fanatisme, comme on l’apprendra par les