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DRAME.

ces lignes ; auroit-elle inſtruit Julie du ſecret de ſa naiſſance ?

(au Curé, après s’être remis de ſon trouble.)

Eh bien, cette lettre eſt anonyme, vous arrêteriez-vous à un pareil écrit ?

Le Curé.

Prenez garde, Monſieur, certaines circonſtances, vagues à la vérité, que je me ſuis rappellées en la liſant… Vous eûtes autrefois une Sœur… Un mariage qui n’eut point votre approbation… La mort ſoudaine de ſon époux… La diſparition de cette Sœur & de ſon enfant encore au berceau… Un voile, juſqu’à préſent impénétrable, n’a laiſſé ſur cet événement que des conjectures.

Le Marquis, avec une fureur concentrée.

M. le Curé…

le Grand-Vicaire.

Qui vous a chargé du ſoin de la famille de M. le Marquis, & comment oubliez-vous la charité, juſqu’à vous permettre des ſuppoſitions odieuſes.

le Curé.

Le ciel, qui connoît la pureté de mes in-