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frère ! ou ne suis-je qu’un enfant adopté ainsi que Noradin l’exprime ? Ô mon père, dit-il en l’embrassant, vous fermez l’oreille aux cris d’allégresses de votre peuple, et vous évitez les regards du roi. Suis-je en effet de votre sang, ou suis-je un malheureux de qui vous avez pris soin dans son enfance ?

Almoladin ne put contenir ses larmes, il prit ses deux fils dans ses bras ; venez, mes enfans, leur dit-il, la nature est plus forte que ma philosophie, que je vous réunisse. Vivez heureux, et laissez-moi vivre auprès de mon adorable Palmire, la mère de ce jeune Palémon, à qui je me suis uni dès que j’ai eu ma liberté : et