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un piège qu’on avoit tendu à ce héros, soutien de son royaume. Les méchans restèrent confondus ; et le roi, ainsi que les bons courtisans, furent consternés, et Palémon alloit être absous s’il n’avoit pas démenti l’ambassadeur. Son ton étoit si fier et si imposant, qu’on étoit dans l’admiration de le voir et de l’entendre.
« Ambassadeur du monarque le plus vicieux, lui dit-il, tu m’offenses en déguisant la vérité, et ma justification dans ta bouche me rend criminel. » Tout le monde prêtoit l’oreille ; et quoi que l’assemblée fût des plus nombreuses, on n’osoit respirer, de crainte de perdre une parole. Palémon continua ainsi : « J’ai