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amant qui n’est plus et de celui qui vit encore.

Palmire s’approchoit à grands pas : elle étoit légèrement vêtue. Elle portoit dans ses bras un manteau. Il sembloit qu’elle venoit directement à lui, mais le chemin étoit séparé par un grand fossé. Elle s’approcha assez pour qu’Almoladin ne doutât plus que ce ne fût vraiment elle. Il la vit aborder un vieillard qui étoit assis au pied d’un arbre avec un enfant. Elle couvrit le vieillard du manteau, et lui baisa les mains. Elle s’assit ensuite à ses côtés. Almoladin faillit à sauter dans le fossé pour aller à eux, mais il y avoit ensuite autant de danger pour le remonter. Il revint donc sur ses pas, et gagna