Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, II.djvu/137

Cette page a été validée par deux contributeurs.

trances vives sur sa démarche, en lui conseillant de repartir sur-le-champ. Il lui avoua que tout étoit fini entre elle et lui. — Oui, dit-elle, je le vois. — Je me punirois sur-le-champ de ma foiblesse, de mon crime, s’il ne devoit point rejaillir un jour sur mon fils, sur mon époux, sur mon roi. Mais ayant apperçu le poignard du mandarin sur la cheminée, elle s’en saisit, et plus prompte que l’éclair, en frappe le perfide de trois coups dans le sein. Elle sort sans être apperçue : elle étoit si agitée, qu’elle remonta toute en fureur sur l’éléphant qui l’avoit amenée. Il faisoit un froid des plus rudes ; la transpiration s’arrêta, et une fièvre mortelle s’étoit