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même… il n’y a que pour vingt-quatre heures de navigation, et même un vent favorable peut y conduire en moins de temps. Corydas prend donc congé de la princesse et de son père qu’il embrasse tendrement. Il va s’embarquer aussi-tôt à deux lieues du hameau, et Géroïde lui remit en partant une lettre qu’il ne devoit donner qu’au roi, ou à son premier mandarin.

À peine Corydas eut-il abandonné les lieux de sa naissance, que les brigands viennent assiéger les bons concitoyens. Ils les mettent à contribution, et leur enlèvent leurs filles. Géroïde ne fut point assez heureuse pour se soustraire à leurs poursuites. Elle fut