Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, I.djvu/7

Cette page a été validée par deux contributeurs.

abuser de l’ascendant qu’elle avoit sur le cœur du roi ; elle masqua sa haine par les dehors les plus séduisans, et vint enfin à bout d’exécuter les projets atroces qu’elle nourrissoit depuis long-temps dans son âme contre ces deux victimes.

Tourmentée par la jalousie de voir que le roi partageoit également ses caresses entre ses trois enfans, et par la difficulté que cette tendresse, exempte de prédilection, apportoit à la réussite des desseins que lui avoit suggérés l’ambition qui s’étoit emparée de son âme, elle tomba dans une mélancholie et dans un état de langueur qui firent craindre pour ses jours. Le roi, alarmé de sa situation, chercha vainement à