Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, I.djvu/6

Cette page a été validée par deux contributeurs.

un aussi bon instituteur ce prince devint un grand homme ; mais plus philosophe que roi, l’ambition de dépouiller ses égaux et d’anticiper sur leurs droits, ni le pouvoir suprême qu’il eut sur ses sujets, ne corrompirent point ses mœurs. Simple et sage dans toute sa conduite, il ne fut maître que pour adoucir les loix ; jamais royaume ne fut mieux gouverné, et jamais peuple ne fut plus soumis que le sien.

À l’âge de seize ans, il se vit expatrié et forcé de fuir le plus grand des rois, et le meilleur des pères, par la cruauté de sa belle-mère. Cette reine barbare avoit projetté sa perte, ainsi que celle de la princesse Géroïde. Elle sut