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sujet, et nomme celui que tu crois digne de te remplacer. Le sultan instruit que celui qui lui parloit ainsi, étoit le prince de Siam, lui répliqua : Fils de roi, Amadan ton père fut mon ami, et je n’ai trouvé, dans le temps de mon règne, aucun de mes sujets qui m’ait prouvé autant d’amitié que lui. Tes vertus te font déjà marcher sur les traces de ton père ; je veux que mes concitoyens me respectent encore dans le choix que je vais faire. Ta sagesse inspire la mienne et ma reconnoissance, tu te verras un jour privé de ta couronne par l’inimitié de ta marâtre : règne sur ce peuple et sur moi ; nous ne pouvons pas faire de meilleur choix, en t’adoptant