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qu’ils ne perdroient jamais de vue ses paroles.

Le prince ordonna qu’on lui amenât le sultan, et qu’on le laissât confondu parmi le peuple. Puis il lui adressa ce discours : Sultan, tu n’es plus qu’un simple particulier ; vois ta puissance effacée, et tes dignités dans la poussière ; vois quel est le fort d’un roi qui ne s’occupe pas sans cesse du bonheur de ses sujets. Ton peuple infidèle t’a détrôné, une tour étoit ton seul asyle ; regarde ce que l’on peut réserver à un tyran, puisque tu ne le fus jamais, et que cependant l’on t’a puni. Souviens-toi que c’est pour n’avoir pas été assez attentif au bien de l’état ; reprends ta liberté comme simple