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qu’elle, et j’aurois été le plus heureux des hommes sans ses persécutions et son injuste jalousie. Quoiqu’elle eût perdu dès-lors à mes yeux tous les charmes du moral, que ce ne fût plus cette femme adorable qui me faisoit parcourir l’univers dans ses discours, qui me détailloit et m’expliquoit ce qu’il y avoit eu de plus beau et de plus admirable depuis le commencement du monde, je lui étois encore fidèle, et je m’obstinois à la trouver aimable. Mais Palmire dans la douleur, persécutée injustement par mon épouse, devint à mes yeux une femme intéressante. Sa douceur, sa candeur la rendoient encore plus belle. Je combattis ces premiers sentimens,