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savez combien sa beauté diffère, ainsi que sa jeunesse, du tableau qui a excité notre admiration chez Amazan. Cependant son air affable, son esprit et ses grâces m’attachèrent bientôt à elle. Je ne brûlois point pour elle d’un amour violent, mais je crus que je pouvois être heureux avec une femme aimable. Palmire n’avoit produit sur mon cœur que l’instant d’une surprise agréable, je ne m’arrêtois point à ses charmes et j’épousai Idamée. Palmire à ses côtés, ne me la rendit pas moins agréable. Je ne voyois que les qualités, les vertus d’Idamée, son amour et son esprit. Je m’instruisois dans ses conversations. Peu de femmes ont autant d’érudition