Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, I.djvu/183

Cette page a été validée par deux contributeurs.

de la princesse Idamée ; je fus choisi dans le nombre de ceux qui s’offrirent, et j’ai passé ensuite de l’institution de la princesse, dans le ministère. L’empereur m’a fait son premier mandarin : plus ma faveur est puissante, plus j’ai de redoutables ennemis ; et je touche peut-être au moment de ma chute. L’empereur est un grand homme, mais il est foible avec ses maîtresses : à ces mots, le roi de Siam l’interrompit pour lui demander quelle étoit cette jeune beauté, qui faisoit tant de bruit dans le sérail. Je ne l’ai point encore vue, dit-il ; on dit seulement que c’est une simple villageoise, que la sultane Elmire a fait chercher dans quelque ha-