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que c’étoit un poète, il l’aborda en lui demandant si ce port étoit bien éloigné de Pékin. Le poète, moins empressé de l’instruire, que de lui communiquer les vers qu’il vient de faire à la louange de son Uranie, lui dit : Sans doute, monsieur, vous comptez rester quelques jours dans ce pays pour y remarquer ce qu’il y a de plus beau ; après Uranie, tout le reste est médiocre : jugez-en par ces vers… Ces vers exprimoient la jalousie d’un poète, contre un rival qui lui disputoit le cœur d’Uranie.

Le prince ne put s’empêcher de rire de bon cœur à cette lecture, et fut curieux de connoître l’adorable muse, qui échauffoit la verve de tous ces favoris d’Apol-