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pouvoit définir à quel titre cette jeune étrangère recevoit les égards respectueux que l’empereur lui montroit. La sultane favorite, en devina la cause. Le refroidissement de l’empereur, l’arrivée d’Elmire, avec cette belle inconnue, lui firent concevoir le projet de sa rivale. Elle s’imagina qu’il falloit employer les mêmes moyens pour anéantir son crédit : elle n’avoit pas prévu les pièges d’Elmire, et elle avoit eu jusqu’à ce moment la plus grande précaution d’arrêter toutes les jeunes beautés qui se présentoient au sérail. La véritable Palmire y avoit été menée, et elle n’avoit point paru devant le sultan, par les soins vigilans de la favorite ; elle l’avoit