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Géroïde n’osoit fixer les siens sur l’empereur, il s’approcha d’Elmire, et, après lui avoir dit les choses les plus agréables, il lui demanda si ce n’étoit point là la belle personne dont elle lui avoit fait un portrait si intéressant ? Elmire lui répondit que c’étoit elle, et lui demanda à son tour, s’il trouvoit que le récit qu’elle lui en avoit fait fût exagéré. L’empereur, quoique prévenu, ne pouvoit point se lasser de considérer une si belle personne, il en témoigna toute sa joie à Elmire, et lui proposa de revenir à sa cour avec Géroïde. Elmire n’avoit pas de plus pressant désir ; mais Géroïde, qui craignoit d’aller à la cour de l’empereur, se jetta à ses pieds pour