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pour instruire l’empereur de l’histoire de Géroïde. La sultane combloit cette princesse de caresses, et ne cessoit de lui vanter la cour de Pékin. Elle essayoit par-là de pénétrer ses sentimens, et de connoître si l’ambition de plaire à l’empereur ne lui donneroit pas l’envie de se faire voir au sérail ; mais elle avoit beau la questionner, Géroïde étoit inébranlable. Elle avoit un dégoût invincible pour les cours ; et quoiqu’elle chérît beaucoup son père, elle ne regrettoit que le séjour de Palémon. Elle auroit voulu passer sa vie dans ce climat.

Elmire ne pouvoit concevoir cet éloignement et cette aversion pour une place si recherchée :