Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, I.djvu/134

Cette page a été validée par deux contributeurs.

avoit un d’une beauté extraordinaire. La carcasse en étoit couverte d’ébène en panneaux ; on y avoit peint les nymphes et les attributs du dieu de la mer. Les divers compartimens offroient des poissons parfaitement imités. Le dessus du vaisseau étoit en bois d’acajou. Les cordages étoient tissus de fils d’or et d’argent. Les voiles étoient en satin blanc, et on y avoit peint les armes du roi de Siam. Sur la poupe étoit un triton d’une grosseur prodigieuse qui portoit sur sa croupe le dieu des vents. Tous les cloux du vaisseau étoient en diamans. À l’entrée du navire, on lisoit une inscription tracée en lettres formées de pierres précieuses, et conçue en ces mots :