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plusieurs qui avoient cultivé les arts et les langues. Le prince ne paroissoit point du tout affligé de se voir au milieu d’eux. Le mandarin et les officiers de sa suite trembloient pour ses jours et pour les leurs. Le prince le rassuroit de temps en temps par ses sages discours… Ces malheureux vivoient dans un parfait accord. Il y avoit de l’ordre parmi eux, une discipline sévère, et des loix dignes du peuple le plus policé et le plus éclairé. Le prince, en philosophe, ne perdoit rien de vue, et ses hôtes ne furent pas long-temps à s’appercevoir qu’ils avoient affaire à un souverain… Le respect fit naître la crainte dans leurs âmes, et la crainte réveilla