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[haut].
Et connoiſſez-vous Mademoiſelle Marianne ?
Laurette.
Ah, je vois bien que vous voulez me tirer les vers du nez.
Germeuil.
Non : mais je voudrois ſeulement ſavoir de vous ſi vous la connoiſſez ; car elle eſt venue auſſi demander ce jeune homme.
Laurette.
Comment, c’eſt dans cette maiſon qu’elle eſt venue ?
Germeuil.
Sans doute.
Laurette.
Y a-t-il long-tems, Monſieur, qu’elle s’en eſt retournée ?
Germeuil.
Il y a à peu près une heure.
Laurette.
Ah, mon Dieu, que je ſuis fâchée de ne l’avoir pas rencontrée !
Germeuil.
Vous la connoiſſez donc ? Elle paroît bien honnête.
Laurette.
Ah, je vous en réponds ; c’eſt une brave fille qui aime bien ſon pere, & qui éprouve un grand chagrin de ce qui vient de lui arriver.