Représentans d’un peuple qui n’est plus asservi, nous venons partager vos regrets sur la mort du vertueux maire d’Étampes ; notre sexe, trop foible pour vous égaler en courage, mais aussi, plus sensible à votre perte quand vous succombez sous les fers des meurtriers, embrasse, avec transport, les monumens que vous élevez à la gloire des victimes du patriotisme. Simonneau est mort à son poste, martyr de la loi, du véritable honneur. Cet assassinat atroce nous livre à des larmes éternelles : qu’il nous soit permis, messieurs, d’assister à sa pompe funèbre ; mais que dis-je, dis-je pompe funèbre ! ce sera le triomphe de la loi. Vous lui avez vous-mêmes imprimé ce sacré caractère, nous devons donc tâcher d’y marquer en même temps, et les regrets que nous avons de la perte de ce vertueux magistrat, et du courage doit exciter son triomphe, que toutes les femmes, couvertes de crêpes, précèdent le sarcophage, et qu’une bannière, où sera représenté l’action héroïque de ce grand homme avec cette inscription : À Simonneau, maire d’Étampes, les femmes reconnaissantes, soit déposée par elles, en sa mémoire, au Panthéon Français.
Législateurs, si la porte du champ de Mars nous est fermée, souvenez-vous que chez les peuples les