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plus quand elles sont galantes ; mais je n’aime à les voir que quand elles sont chez elles, et non sur le théâtre. Je refuse cette pièce.

Haïe !… haïe !… Ceci sent bien le Dugazon. Mais tout doux, mon très-aimable ; apprenez à connoître le but du théâtre. Les Courtisanes, la Coquette corrigée ne portent-elles pas à un but moral ? Et ma Ninon, n’est-elle pas aussi décente que cette dernière ?

V. Bulletin.

« Cette pièce n’est remplie que d’épisodes mal faits ; il n’y a pas un seul caractère dans cet ouvrage ; le second acte est entièrement du mauvais goût, et la folie de Désyveteaux n’est pas supportable ; elle n’est ni dans les règles théâtrales, ni dans la décence ». Pour le bien de l’auteur, je refuse cet ouvrage.

Ah ! berger Coridon ! on vous reconnoît, comme vous avez reconnu l’intention de l’auteur, en accordant l’élégance de votre taille avec le plaisant de ce caractère, vous avez eu raison de refuser, vous auriez, en effet, été trop comique en ce rôle ; j’avoue même que votre rotondité l’auroit trop chargé ; il n’auroit pas été possible d’y tenir. Qu’on se représente de vous voir habillé en berger, le chapeau sur l’oreille, attaché négligeamment par dessous le cou avec un ruban couleur de rose, et une houpe de toutes couleurs tombant sur vos