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tems, et accordé dans la mauvaise saison, quand mon tour ne seroit pas long-tems à venir. Elle a détruit ses réglemens, en faisant passer La Maison de Molière avant moi, quoiqu’elle ait été reçue un an après mon drame. Je n’espère qu’en vous, mademoiselle ; et si vous ne portez pas la comédie à tenir ses engagemens, elle commettra à mon égard l’acte d’injustice le plus criant ».

Voici sa réponse.

Madame,

« Je vous demande mille pardons de me refuser à ce que vous exigez de moi. Je ne me mêle en aucune façon des affaires de la comédie ; je l’ai vue toujours exacte dans ses promesses et ses procédés : il me semble même qu’elle vous l’a prouvé, en oubliant quelques excès auxquels vous vous êtes portée contr’elle ; ses réglemens ne sont point arbitraires, et vous pouvez les consulter et réclamer si vos droits sont certains. Elle a pu croire que le nom de Molière en tiendroit lieu, et n’a pu deviner que cette justice de son respect excitât un murmure. Je me ferois moquer de moi si je m’avisois de l’en blâmer et de lui prescrire des loix. Veuillez donc bien recevoir, madame, l’assurance de