de pastillage, décorés, vernis et bronzés, étaient d’une solidité à toute épreuve. Un trophée bien fait et collé avec soin peut durer plus de vingt ans.
Toutes les pièces levées, habillées et bien sèches, on les vernit avec du vernis à l’esprit-de-vin, puis lorsque celui-ci est aux trois quarts sec, ce dont on s’assure en posant le doigt dessus (si l’objet est sec à point, le vernis doit à peine coller au doigt), avec un pinceau en putois que l’on trempe dans du bronze en poudre, on frotte les objets légèrement pour en dorer les aspérités.
Pour que le bronze soit réussi, il faut que les fonds soient verts.
Lorsque le socle et le palmier sont terminés y on groupe autour du palmier tous les accessoires.
Les drapeaux se font au moment où on les place ; ils se vernissent et se bronzent lorsque le trophée est terminé.
Ces trophées se servent sur des tambours en pâte d’office garnis de gâteaux. J’en ai servi quelquefois quatre comme contre-flancs, et ils ont toujours produit un bon effet.
Trophée de marine
Pour le trophée de marine comme pour le trophée militaire, on doit commencer par faire tous les moules en soufre, puis tirer tous les ornements des moules, les sceller, les parer, les habiller, les vernir, les bronzer, et finir comme le précèdent.
Je conseille aux jeunes gens qui sauront modeler de faire leurs modèles en cire et les creux en plâtre : ils auront plus de facilité qu’avec la pâte et obtiendront un meilleur résultat.
Si ces pièces sont un peu longues à établir, elles durent fort longtemps, et pour des banquets militaires il n’y a pas de pièces montées qui conviennent mieux. J’en ai servi quatre pour contre-flancs. À cet effet, je les avais mises sur des tambours en pâte d’office mis au sucre et garnis de gâteaux. L’amphitryon en a été satisfait, ainsi que ses convives.