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rapidement, d’autres résistèrent pendant des années. Il y eut l’Étudiant, de Félicien Champsaur ; les Écoles d’Harry Alis et Guy Tomel, qui vécurent peu ; puis l’Hydropathe, directeur : Paul Vivien ; rédacteur en chef : Émile Goudeau ; le Molière de Georges Berry ; la Plume de Jean de la Leude, la Revue moderne, par Harry Alis et Guy Tomel, qui eurent une assez longue carrière, surtout la Revue moderne.

C’est ici le lieu de parler de ces journaux et revues.

Félicien Champsaur était un des plus jeunes, sinon le plus jeune des hydropathes ; mais, remuant et audacieux comme pas un, sous un aspect timide qui le faisait parler en style de télégramme, ou en petit nègre. Cela ne l’empêchait pas d’écrire de forts jolis vers, et d’exprimer dans la Lune rousse, d’abord avec André Gill, ensuite dans l’Étudiant, qu’il venait de fonder, des idées justes, nettes, telles que celles dont M. Jules Claretie parlait dans l’article de l’Indépendance cité plus haut.

« … Vive le tapage produit par le battement des cœurs de vingt ans ! Dans une gazette du quartier Latin, qui prend pour titre l’Étudiant, un nouveau