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reçue par des anges : elle s’éleva vers le ciel, escortée par des esprits célestes. Oui, des anges vinrent la recevoir sur leurs ailes brillantes : un rayon de lumière traça jusqu’au trône de l’Éternel la route de la victime sans tache. La douce Imma resta seule, au milieu des corps ensanglantés de ses malheureux parens. Saisie d’épouvante, d’horreur, je m’éveillai. Cette vision pénible s’était insensiblement effacée de ma mémoire ; je l’avais chassée, elle avait fui… Il y a deux nuits, elle est revenue m’assiéger avec plus de force. Bien plus, j’ai cru entendre une voix formidable me crier : Le premier né de Clodomir va précéder dans l’éternelle nuit sa déplorable famille : Élisène, le malheur va s’appesantir sur toi ;