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Incertaine, je parcourais cette longue voûte souterraine où reposent les cendres de tant de rois : agitée comme une feuille poussée par le vent, je n’osais arrêter mes regards sur ces tombeaux encore décorés d’une pompe royale. Fugitive grandeur, me disais-je, tu ne sauves point de l’irrévocable loi du destin.

À quoi servent ces vains attributs ? Ils couvrent une poussière insensible !… on y trace avec orgueil le nom de ceux que le cercueil renferme… Mais, si un mortel profane osait y porter un œil avide, à peine y trouverait-il quelques ossemens desséchés !… L’orgueil peut-il survivre à l’entière destruction ?… L’ame remplie de tristes idées, réfléchissant au sort qui depuis long temps persécute notre famille, je songeais à la fin