Page:Gottis - Le Jeune Loys, prince des francs ou Malheurs d'une auguste famille, Tome I, 1817.djvu/28

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 28 )

nous nous éloignons du sentier étroit de la vertu, et de la religion. »

« N’importe ! Éliséne, faites cesser mon incertitude. »

— « Pardonnez, ô reine ; ma faiblesse vient de vous instruire d’un secret que mon cœur renferme depuis plus de trois années ! pourquoi ne l’ai-je pas toujours gardé dans mon sein ? »

— « Ma sœur, reprend Ingonde avec dignité, c’est en connaissant les maux qu’on peut y chercher un soulagement. Expliquez-vous ; ne craignez rien pour moi : vous verrez que, si le sort me désignait pour victime, je saurais supporter sa rigueur… les fers, et même la mort. Grand Dieu ! je l’atteste : si mes {{sic2|enfans} me survivent, je puis tout endurer. Enfin, qui peut vous alarmer sur notre sort à venir ? »